Vieux et décati, menaçant chaque jourde casser mon crachoir,
je réalise enfin quelle folie a été ma vie.
Ce matin, j'ai croisé Steve Oneagain
dans les rues de Poitiers.
Il a bien voulu me parler.
Il n'y a pas eu de grande évasion,
pas de passe-muraille.
Le directeur de la prison
connaissait bien Anna Hamaïoushka :
il l'avait rencontrée lors d'un bal du 14 juillet.
Il lui a ouvert la porte et elle est partie.
Tout simplement.
A une époque, savoir cela m'aurait fait
sombrer à nouveau.
Aujourd'hui, je le note, c'est tout.
Extraits des cahiers personnels de Martin Rebajas.
Notes du 10 septembre 2008.
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